top of page

Chapitre 1                 Le Concordia

 

Lancement J -4 mois

 

Rien n’a été facile pendant la construction du Concordia. Tout d’abord assemblé en orbite autour de la Terre sa masse a vite posé problème. Il a dut être transféré en orbite autour de la lune pour achever sa construction. Les navettes incessantes entre la terre et la Lune pour finir de l’équiper ont quadruplé le coût initial prévu pour sa mise en œuvre. Certains disent que toutes les normes n’ont pas pu être respectées. La rumeur affirme que le Concordia n’est pas fiable. Ce vaisseau a mauvaise réputation. Limiter les dépenses, tenir les délais à tout prix, tout a contribué à ce que on en arrive là. Les incidents des dernières semaines n’ont fait qu’alimenter la rumeur et augmenter les craintes. Le Vice-Amiral Karl Offner monte à bord aujourd’hui pour la première fois. Il est bien sûr au courant de tout ce qui se raconte. Il veut se rendre compte par lui-même et en avoir le cœur net.  Nommé depuis peu à sa plus grande surprise à la tête de l’expédition, il aura la charge partagée du Concordia. La longue modulation stridentante du sifflet annonce la présence sur la passerelle du vice-amiral. Cette tradition désuète de la marine l’agace au plus haut point. L’équipage étant composé de différentes nations et il a bien fallu faire des concessions quant aux us et coutumes de chacun. C’est la marine qui l’avait emporter sur l’aviation et l’armée de terre dans le grand débat pour savoir qui serait le plus apte à mener l’expédition. Toute sorte d’argument avait été avancé pour trancher cette question épineuse et c’est la mauvaise foi qui a fini par faire pencher la balance envers la Marine. On se fiche bien de savoir à quel corps militaire le prestige doit revenir au regard des enjeux du programme Black Hole. C’était sans compter sur la politique et les egos qui prenait le dessus là ou ils n’avaient rien à y faire. La seule chose sensée qui sorti de tout cela fut la nomination de Karl Offner.

Le premier commandant s’avança vers lui le saluant avec respect.

 

-       la passerelle et à vous Amiral, soyez le bienvenu.

-       merci commandant, poursuivez, vous avez toute ma confiance.

​

Cet échange de politesses usuelles faisait  partie d’un protocole qui allait vite le lasser. Il avait l’habitude de juger ses hommes par leurs actes et s’adressait directement à eux sans détours. Le Premier commandant lui fit toutefois bonne impression. Il avait un regard franc et la poignée de main ferme. Il se fit accompagner jusqu’au petit « carré » de commandement. Il était attendu par le Second Commandant et une délégation d’ingénieurs et de représentants des nations. Le Premier commandant fit rapidement les présentations. Le vice-amiral remarqua la mine soucieuse qu’affichait la délégation technique. Il interrompit la présentation protocolaire et proposa d’en venir au fait.

​

-       Le Vaisseau est-il prêt ?

-       Quasiment Amiral, nous pourront partir à temps et garder la fenêtre de lancement initialement prévue.

​

Il parcouru du regard l’assemblée et n’en fut pas convaincu. Il y avait une apparence de façade ou chacun tenait son rôle. Instinctivement il comprenait que tout n’était pas aussi rose. Le second commandant Claire Lenotre était une astronaute confirmée. Elle avait fait partie des anciennes agences spatiales, NASA, ESA, . C’est elle qui avait effectué les dernières missions de la station spatiale internationale et fermé pour de bon l’ISS. Elle aurait dû être nommée premier commandant du Concordia. Mais les alliances de pouvoir en avaient décidé autrement. La France ne représentait pas un investissement financier suffisant dans la mission qui lui permettait d’obtenir une place de choix à la tête du Concordia. Même si les moteurs à fusion froide qui permettaient un tel voyage étaient quasiment de conception Française. Il s’adressa à elle :

​

-       Commandant, votre avis.

-       Il reste des détails techniques à régler d’ici la date du départ.

-       Les détails techniques ? de quelle nature ? Vous savez que tout problème ici peut rapidement se transformer en catastrophe. Alors soyez plus précise.

Le temps du protocole et des bonnes manières était révolu. Une gêne évidente venait de s’installer. La délégation technique ne prit pas la suite du second Commandant et semblait plutôt sur la défensive. Le vice-amiral décida de prendre les choses en main.

-       Je remercie la délégation des nations pour leur accueille, et je désirerai m’entretenir avec les concepteurs du Concordia, leurs équipes ainsi que les commandants.

​

La délégation des nations commença à quitter la passerelle non sans quelques protestations, frustrée de ne pas bénéficier de la visite du Concordia et d’être mise à l’écart de cette réunion. Lorsque le dernier ascenseur emporta le dernier délégué dans les ponts inférieurs, le vice-amiral se tourna vers les personnes encore présentes dans le « carré » de commandement.

​

-       Je vous écoute

​

Karl Offner n’avait pas la réputation d’être un chef accommodant. A 58 ans il était surement un peu vieux pour assumer la direction d’une telle expédition au regard de sa durée. Ce sont ses états de service exceptionnel qui lui avait valu sa nomination. Il avait voué sa vie entière à sa carrière, sacrifiant sa vie de famille et renonçant a fondé un foyer. Rien ne le retenait vraiment sur terre. Il n’avait plus qu’un seul objectif dans sa vie, le Black Hole.

​

C’est l’ingénieur principal russe Mickaïl Lesbrov chargé des structures qui se lança le premier.

​

-       Il faut tout arrêter, nous sommes allé trop vite, le vaisseau n’est pas prêt. Les structures ont subi trop de modifications, elles ne tiendront pas le coup.

C’était bref et direct, surement à cause de son anglais assez approximatif. Si l’anglais était la langue officiel à bord du Concordia tous n’avait pas un niveau suffisant, mais les compétences technique avaient prévalues au recrutement.

​

Le Directeur Sokolov chargé de l’exécution des opérations intervint à son tour

​

-       Ce que Mickaïl veut dire c’est que certaines faiblesses remarquées dans le comportement de la structure laisse à penser que celle-ci est moins solide que prévue. La pression pour terminer dans les temps est telle que nos ingénieurs sont à bout et  tout prend des proportions exagérées. Mais je vous l’assure tout va bien et le vaisseau sera en parfait état pour effectuer le voyage.

​

Le vice-amiral se tourna vers les concepteurs du vaisseau, l’américain Jordan Werner, le japonais isaki tomura. C’est l’américain qui s’y colla.

​

-       La quasi-totalité du vaisseau était terminée lorsque nous avons transféré le Concordia vers une orbite lunaire. Il restait à monter une partie des modules de transfert et les cargos pour les échantillons de minerai. La sortie de l’orbite terrestre a demandé plus de puissance que prévu et nous ne maitrisions pas encore parfaitement la poussée des moteurs à fusion froide. Nous avons emmagasiné trop d’énergie pour nous arracher de l’attraction terrestre. Les calculs de décélération n’ont pas tenu compte des modules manquants et nous étions plus léger que prévu. Il a fallu freiner plus brutalement pour intégrer l’orbite lunaire. L’ensemble du vaisseau étant moins compact du fait du manque d’une partie de la structure, celle-ci c’est déformée sur tout le côté droit du vaisseau et sur une partie de l’arrière. Des systèmes électriques se sont rompus et nous avons eu un incendie dans les inter-ponts supérieurs qui les ont fragilisés. Nous avons pu rectifier une partie des profils et adapter les modules quand ils sont arrivés en tentant de rigidifier l’ensemble. Mais le Concordia reste aujourd’hui fragile.

​

Un long silence s’installa, puis le vice-amiral repris :

​

-       Les comités sont au courant ?

-       Bien sur

-       Pourquoi ne m’a ton pas informé de cela avant ?

-       Les directoires des trois comités ont pensé que vous sauriez quoi décider.

-       Comment voulez-vous que je décide quoique ce soit ? Le Concordia est-il prêt et suffisamment sur pour le voyage ?

​

Isaki Tomura pris la suite de Werner :

​

-       Il l’est autant qu’on peut l’être. Mais il faudra changer la procédure de vol.

-       C’est-à-dire ?

-       Le voyage sera plus long que prévu, car nous devront accélérer plus lentement et décélérer bien avant ce qui était prévu sous peine de voir le Concordia s’écraser sous son propre poids du fait des faiblesses structurelles. Ceci impliquera une surveillance manuelle de la part d’une partie de l’équipage.

-       L’IA ne peut pas se charger de ça?

-       Non, l’intelligence artificielle n’intègre pas l’expérience et l’adaptabilité que peut avoir un humain.

Le voyage devrait durer près de trente ans pour atteindre le Black Hole. Tout l’équipage sera mis en état de sommeil artificiel pour le voyage. Il sera impossible de mettre du personnel dans cet état après le départ et de le réveiller avant l’arrivée. La seule solution était qu’une partie de l’équipage se « sacrifie ». Un voyage de trente années enfermé dans une petite boite en métal au milieu de l’univers a veiller sur ceux qui dormiront tranquillement et se réveilleront seulement plus vieux de quatre ans. l’effet du sommeil cryogénique avait cet effet sur le métabolisme. Avantage considérable pour ce type de voyage qui permettra à l’équipage  d’être opérationnel à l’arrivée.

-       Combien faudra t il de personnel de « veille » ?

-       Assez peu…, 41 pour effectuer l’aller-retour.

​

Assez peu était déjà trop.

​

-       Ils ont des chances de survie ?

-       On estime à 5% le taux de mortalité due au vieillissement et troubles psychologiques à cause de l’isolement. Un programme de soutien a été implanté dans l’IA du vaisseau pour les aider à tenir le coup et baisser le taux au minimum.

-       Si vous me parlez de tout cela c’est que vous avez déjà trouvé des « volontaires ».

-       Pas exactement. La fédération de Russie a désigné un équipage pour assurer la veille. Mais les autres nations ne sont pas d’accord pour les laisser veiller seul.

La confiance règne ! La tradition du sacrifice était inscrite dans les gènes des russes. En 1986 les liquidateurs de Tchernobyl s’étaient sacrifier pour arrêter la fusion du cœur de la centrale nucléaire en feu et éviter la propagation des radiations.

-       Il faut retarder le départ. Cette solution est beaucoup trop risquée. Il y a bien trop d’impondérables.

-       C’est impossible. Les dernières observations du Black Hole montre que le phénomène s’accélère. Si nous ne partons pas maintenant se sera inutile plus tard. Annuler Black Hole provoquerait l’incompréhension sur terre. Abandonner après tous les efforts consentis par la population amènerait à une situation politique et économique incontrôlable et nous mènerait droit au chaos. Le chômage exploserait, la bourse serait en chute libre, se serait la faillite de la terre. Nous avons trop investit dans cette aventure.

​

Le vice-amiral s’assit dans un canapé du « carré » et réfléchit un moment :

​

-       D’autres bonnes nouvelles ?

​

Mickail dit d’une voix presque inaudible :

​

-       Une partie des aménagements ne seront pas prêt à temps. Mais ca n’aura pas d’impact sur la date prévue du lancement.

-       Quelle partie ?

-       Un tier des quartiers d’habitation des aliens

-       Pourquoi ?

-       Les commandes des modules de ces quartiers ont été annulées.

-       Annulé ! On a décidé de réduire le nombre d’Aliens à sauver… Comme ça? Et on fera quoi de l’espace prévu?

-       Stockage de matériel « sensible »

-       Vous voulez dire de technologie extraterrestre. Messieurs veuillez déposer vos objets de valeur dans notre vaisseau, merci et au revoir, une prochaine navette passera vous prendre ou pas. Vous prenez ces gens pour des naïfs. J’espère qu’il sera à bord pour leur dire l’abruti qui a pondu ça.

 

Personne n’osa relever.

 

​

Lancement  J- 2 jours

 

Tatiana se sentait nerveuse. Elle n’avait pas vraiment peur mais la perspective de dormir trente ans ne la rassurait pas. La combinaison néoprène qu’elle avait enfilée la moulait de façon on ne peut plus précise. Par combinaison unisexe ont devait comprendre pour les hommes car elle la serait beaucoup trop aux hanches et à la poitrine. Les capteurs vitaux allaient lui faire de jolies auréoles sur tout le corps à son réveil.

​

-       Allez ma belle, c’est l’heure de dormir, le marchand de sable va passer. Allonge toi dans le caisson, on y va.

​

Youri l’aida à monter sur la plateforme en lui tenant la main. Son regard s’attarda sur ses formes et il eut un petit sourire que Tatiana ne préféra pas interpréter. Les hommes étaient bien tous les mêmes. Elle enjamba le montant du caisson et se glissa de son mieux sur le gel qui en tapissait le fond. Il avait déjà préparé l’injection de sérum qui allait aider l’organisme à supporter la cryogénisation. La température était déjà glacial dans le caisson et elle était prise de frissons. L’organisme commençait à lutter contre le froid.

​

-       Allez j’injecte ca va aller mieux dans deux secondes. Respire bien, calme toi.

​

La sensation de froid disparaissait progressivement. Elle commença à sentir le liquide réfrigérant qui emplissait doucement le caisson. Il contenait à la fois des nutriments le cryogène et de quoi l’oxygéner. Ses jambes commençaient à s'engourdir, elle ne sentait déjà plus ses pieds.

​

-       Youri !

-       Du calme, je suis là ça va aller. Respire calmement.

​

Le caisson se remplissait progressivement et on approchait du moment le plus stressant. Youri pris sa main et la ramena sur sa poitrine. Le liquide lui brula la peau, mais il ne la lâcha pas. Et lui serra la main comme une enfant qui a peur du noir. Elle était maintenant complètement tétanisée. Le liquide continuait de monter et allait rentrer dans ses poumons. Elle s’en rendrait à peine compte. Il reposa sa main sur sa poitrine et ferma le caisson. Tatiana était en sécurité comme dans le ventre de sa mère. Baignant dans une sorte de liquide amniotique. Youri fini d’entrée les données vital dans le moniteur en passant sur auto. Les constantes s’affichaient régulières et stables. Tatiana dormait comme la belle au bois dormant. Son prince charmant viendrait la réveiller dans trente ans. Ce ne serait pas Youri, il n’était pas du voyage.

​

-       Bonne nuit petite sirène, fait de beaux rêves.

​

 

Lancement H -2 heures

 

L’équipage de « veille » était rassemblé dans l’une des grandes soutes qui allaient contenir les minérais collectés sur les différentes planètes. L’amiral se tenait devant eux. Il les regardait un à un se demandant toujours si cela était raisonnable et comment on avait pu demander ça à ces gens. Il ne reverrait probablement pas un grand nombre d’entre eux. Ils allaient affronter ce qu’il y a de plus dur. La solitude. Les communications deviendraient de plus en plus difficile avec la terre au fur et à mesure de l‘éloignement. Il avait tenu à prendre la parole avant le lancement. Mais qu’es ce qu’on peut bien dire à des gens pour qu’ils gardent espoir ? qu’il ne sombre pas dans la folie quand on les abandonne, pour leur exprimer sa gratitude. Sans eux rien ne serait possible. Il voulait leur dire que ce qu’ils faisaient avait un sens, qu’on s’occuperait bien de leur famille, qu’ils ne seraient pas oubliés. Qu’ils étaient des héros. Il voulait faire court, des mots simples, pas de grandiloquence, de refrains usés sur la beauté du sacrifice, les valeurs et le sens du devoir. Juste quelques mots à des amis qu’on quitte. Des mots qui viennent du cœur. Il inspira profondément et se lança.

 

 

Le Départ 

 

La voix du contrôleur au sol résonna dans le poste de pilotage.

​

-       Contrôle mission à Concordia lancement de la procédure d’initialisation de SELENA. Top   démarrage séquence,... confirmez réception.

-       SELENA initialisée, guidage sur auto, contrôle puissance sur auto, supervision manuelle enclenchée. Séquence terminée.

​

La pilote Maria Gomez allait assurer la surveillance du Concordia durant les prochaines douze heures. Le vaisseau dormait profondément. Un léger bourdonnement parcourait la structure, mais il allait vite s’arrêter lorsqu’on atteindrait la vitesse de croisière. La phase initiale d’accélération était la plus importante. C’est pour cela qu’ils étaient là. La procédure allait durée environ six mois. Six mois à surveiller tout un tas de paramètres afin d’éviter la catastrophe. Le tout supervisé par SELENA le top de l’intelligence artificielle. Système multifonctions c’était l’âme du vaisseau. SELENA était omniprésente. Elle voyait tout, entendait tout, savait tout. Rien ne lui échappait. Elle pouvait corriger le moindre disfonctionnement informatique, faire une analyse de situation, réguler les systèmes, guider le vaisseau sur cinq années lumières de distance. Elle avait un seul défaut, elle ne supportait pas l’imprévu. Le vrai imprévu, pas une panne, un imprévu comme une météorite qui passerait au travers du vaisseau. Là il ne  lui viendrait même pas à l’idée de réparer ou de faire évacuer. Tous les scenarios écrits dans SELENA étaient sa seule connaissance. Sa douce voix retentie pour demander une augmentation de puissance sur le moteur 3 afin  de garder l’équilibre structurel du vaisseau. Maria enclencha l’interphone :

​

-       T’as entendu ?

-       Ouais, pourquoi on a donné une voix de femme à ce truc ?

-       Peut-être parce qu’elle sait faire plusieurs chose à la fois et qu’elle veille sur toi comme ta mère.

-       Tu parles, elle sait me demander d’aller purger les pompes, mais elle n’est pas foutue de m’apporter mon café en même temps.

-       C’est une intelligence artificielle, pas une esclave.

-       Pourquoi on est là alors si elle est si forte ?

-       Les programmeurs ont dû avoir peur que si on lui donnait la possibilité d’évoluer et de devenir autonome, elle dominerait les hommes et du coup on n’aurait pas eu besoin de toi. On aurait perdu l’occasion de t’envoyer à l’autre bout de l’univers propager tes idées de gros machos.

​

Antonio Salvarez coupa l’interphone d’un doigt rageur. C’était un excellent opérateur et il ferait le travail proprement. Il n’aimait pas que les femmes commandent c’est tout. Dans sa campagne du Mexique les femmes restaient à leur place. Jamais son grand père et son père n’auraient toléré que leur femme leur ordonne quoique ce soit. Il ne comprenait pas pourquoi elles étaient plus nombreuses que les hommes sur le Concordia et surtout dans l’équipe de veille. Foutaise de croire que cela assurerait la stabilité du groupe. Depuis quand un groupe était plus intelligent quand les femmes étaient en majorité ? N’importe quoi ces études comportementales ! Résolution des conflits plus rapide et plus pacifique, et puis quoi encore ? Antonio alluma l’interphone :

​

-       Voilà c’est fait !... Maman va être contente.

​

Maria valida la fin de manœuvre sur le panneau. Elle avait encore une assez jolie vue de la Terre. Elle admirait cette superbe planète le plus qu’elle pouvait. Encore quelques jours et elle disparaitrait pour toujours. Elle allait pouvoir s’émerveiller d'autres planètes du système solaire au passage, Mars, Saturne et puis se serait le grand saut. Tout ce qu’elle espérait c’était d’être toujours là à l’arrivée et de voir bien d’autres merveilles.

bottom of page